2002-2004 : Un projet gelé

Le 29 Mars 2002, le COPRA184 est reçu par Serge BLISKO, Député-Maire de Paris XIVème, au Comité de campagne de Lionel JOSPIN pour l'élection présidentielle. Lionel JOSPIN renouvelle par écrit les engagements pris en 1995 et 1997.

Le 9 Avril 2002, le COPRA184 est reçu par Pierre BEDIER, Maire de Mantes-la-Jolie, au siège de campagne de Jacques CHIRAC. Jacques chirac écrira au COPRA184 en ces termes: « il conviendra en particulier d'engager les concertations nécessaires afin de tout mettre en œuvre pour veiller au respect du bien-être des riverains de cette infrastructure. De la même manière, les crédits nécessaires devront être assurés en vue de procéder aux aménagements qui permettront de diminuer les nuisances et de respecter l'environnement ».

De nombreux candidats sont aussi sollicités dans le contexte des élections législatives. Les Députés Pierre CARDO (Yvelines) et Axel PONIATOWSKI (Val d'Oise), notamment, soutiennent le principe d'une 'remise à plat' du dossier et d'une table ronde de concertation, et confirment leur volonté de s'engager personnellement dans cette voie.

Le 6 Juin 2002, une rencontre informelle pour échanges de vues a lieu entre le COPRA184 et le Comité PROFILE, qui représente plusieurs associations locales partisanes de l'autoroute A104.

Le 22 Juin 2002, le COPRA184 participe au colloque sur le thème du 'Plan de Déplacements Urbains' organisé par Ile-de-France Environnement, une association agrée par le Ministère de l'Environnement et adhérente du COPRA184.

En l'absence d'activité sur le dossier A104, le COPRA184 rencontre de nombreuses personnalités publiques concernées, pour exposer sa position, recueillir leur sentiment sur le dossier, et préparer l'avenir : une saisine de la Commission Nationale de Débat Public (CNDP) s'annonce, et le COPRA184 commence à compter ses amis et ses adversaires.

En Février 2003, le Conseil Général des Ponts remet au Ministre de l'Équipement un rapport d'audit commandé en Septembre 2002, concernant les projets d'infrastructures routières en France. Ce rapport alimentera un débat parlementaire le 20 Mai 2003. Dans ce rapport, le bouclage de la Francilienne dans l'Ouest parisien fait l'objet d'une recommandation précise : « la solution Rive Droite devrait être privilégiées » (le tracé 'historique'). Sa réalisation est considérée « nécessaire et urgente » et l'on précise encore : « concession difficile et pénalisante pour décharger la RN184 - projet probablement moins coûteux sans péage ».

Le 20 Mai 2003, lors du débat parlementaire sur les Transports, le Député-Maire Pierre CARDO pose une question circonstanciée et argumentée au gouvernement concernant l'A104. La réponse de Gilles de Robien est lapidaire : « le bouclage de la Francilienne est une priorité pour un bon fonctionnement le la région parisienne. La commission nationale de débat public devra être saisie ». Une saisine qui prendra 2 ans.

En Mai et Juin 2003, le COPRA184 rencontre successivement Pierre MORANGE, Député-Maire de Chambourcy (16 Mai), Jean BARDET, Député-Maire du Plessis-Bouchard (14 Juin), Jean-Marc BERARD, Préfet du Val d'Oise (16 Juin), Axel PONIATOWSKI, Député-Maire de l'Isle-Adam (16 Juin), Hugues RIBAULT, Maire d'Andrésy (25 Juin). Une nouvelle rencontre aura lieu au Palais-Bourbon avec Axel Poniatowski le 30 Septembre.

Les 19 et 20 Juin 2003, le COPRA184 organise deux réunions publiques à Orgeval et à Maurecourt pour faire le point de la situation et entamer une nouvelle mobilisation des populations.

Les 21 et 28 Mars 2004 ont lieu les élections régionales et cantonales. Le mandat régional de Jean-Paul HUCHON à la Présidence du Conseil Régional (CRIF) est renouvelé, et avec lui, le blocage potentiel de tout financement du projet A104 au-delà du terme du Contrat de Plan 2000-2006.

Le 13 Mai 2004, le Conseil Municipal d'Andrésy adopte une motion présentée par le SIEP des Deux Rives de Seine (SIEP : Syndicat Intercommunal d'Etudes et de Programmation) dont le Maire d'Andrésy, Hugues RIBAULT est le Président. Cette motion réclame le bouclage de la Francilienne, soit via le tracé 'historique' assorti d'aménagements, soit via un tracé en rive gauche de la Seine qui traverserait la Forêt de Saint-Germain-en-Laye - dit 'tracé n°4'. Le COPRA184 s'invite en force au Conseil Municipal, l'interrompt, et délivre une allocution stigmatisant ce qu'il considère comme une faute tactique du Maire, tout en minimisant le malentendu.

En Septembre 2004, le Ministre de l'Équipement Gilles de ROBIEN demande au Préfet de Région d'évaluer l'opportunité d'une saisine de la CNDP à propos du projet A104.

Le 2 Novembre 2004, le Comité de Communes contre l'A104 se réunit et vote une motion confirmant sa position en ligne avec celle du COPRA184 : refus de tout tracé autoroutier en zones urbanisées, remise à plat du dossier et recherche de solution alternative consensuelle.

Le 4 Novembre 2004, le COPRA184 rencontre Serge MERY, vice-président 'Transports' au Conseil Régional, pour évoquer l'A104 et la position du CRIF dans l'éventualité d'un Débat Public.

Editorial - 2002-2004 : Les élections législatives de 2002 amènent Jean-Pierre raffarin à Matignon et Gilles de ROBIEN à l'Équipement. Changement de méthode, on veut écouter « la France d'en-bas », mais la volonté de fermer la parenthèse de la cohabitation et de ressortir le projet A104 est manifeste, ainsi qu'en témoigne le débat sur la politique de Transports au Palais-Bourbon  en 2003.....