Réponse du Ministre à la question écrite d'un sénateur (EELV) à propos de l'A104

"Réponse de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports à la question écrite posée par M. Thomas DOSSUS sénateur. 

publiée dans le JO Sénat du 24/11/2022 - page 5957

 Le projet de prolongement de l'autoroute A104 dans l'ouest parisien avait pour objectif de compléter le réseau de voies rapides d'Île-de-France, de façon à former un ensemble cohérent, en termes de maillage et de gestion des trafics. Il a fait l'objet de nombreuses phases d'études portant sur plusieurs variantes de tracé qui avaient été présentées en débat public en 2006, et qui avaient ensuite été modifiées pour en optimiser l'intégration dans les secteurs traversés. L'aménagement prévoyait trois franchissements de la Seine, dont deux en sous-fluvial, et plusieurs kilomètres en tranchée couverte en traversée des zones urbanisées ou naturelles remarquables. Il devait permettre d'améliorer les liaisons entre les pôles régionaux de Roissy, Cergy-Pontoise et Saint-Quentin-en-Yvelines, de faciliter les déplacements en grande couronne et d'améliorer la sécurité et la qualité de vie de très nombreux habitants d'Île-de France par le délestage d'un trafic important des voies locales. Les études ont quoi qu'il en soit été interrompues en 2013 à la suite du rapport de la commission Mobilité 21 en 2013, qui déjà avait souligné les enjeux environnementaux, liés à la présence de milieux sensibles, et humains très forts et les coûts très importants du projet. Dans son rapport publié en 2018, le Conseil d'orientation des infrastructures a confirmé les conclusions rendues par la commission Mobilité 2021. Le Gouvernement partage pleinement les recommandations du Conseil d'orientation des infrastructures concernant le prolongement de l'A104 entre Méry-sur-Oise et Orgeval. Conformément à ses recommandations, les études de l'opération n'ont donc pas été relancées. Le Gouvernement souhaite ainsi privilégier l'optimisation du réseau routier existant et le report des usagers vers les transports collectifs afin de répondre aux enjeux d'amélioration des conditions de circulation sur les axes structurants du nord-ouest de l'Île-de-France. "

 

Ce texte est particulièrement intéressant : 

  • il parle au passé des différentes décisions prises antérieurement à 2013,
  • il reprend les conclusions du rapport de la commission Mobilité 21 de 2013 concernant les enjeux environnementaux, liés à la présence de milieux sensibles, et humains très forts et les coûts très importants du proje ainsi que les recommandations du Conseil d'orientation des infrastrucutres de 2018 qui confirme ces conclusions,
  • il partage pleinement ces recommandations et confirme que les études n'ont pas été relancées,
  • enfin il reprend les arguments que le COPRA avait depuis de longues dates avancés à savoir l'optimisation du réseau routier existant et le report des usagers vers les transports collectifs.

Nous ne pouvons qu'être satisfait de cette réponse et attendons maintenant l'annulation formelle de ce projet. 

Par ailleurs nous rappelons que les mêmes arguments sont applicables pour d'autres projets routiers qui menancent notre territoire : 

 

 

 

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