Les consciences évoluent en Aquitaine, qu'en est-il en Ile de France ?

Certaines idées ont la vie dure. Nos comportements au quotidien, bien que parfois contre productifs, voire délétères, nous conditionnent. Nos vies sont parfois réglées comme du papier à musique. Le fameux "métro, boulot, dodo" est pour beaucoup d'entre nous une réalité, surtout en Ile de France où le stress de la vie "parisienne" est reconnu de tous (surtout des provinciaux). Ce constat est vrai pour le quidam, mais aussi pour le chef d'entreprise, comme pour le décideur politique. L'éducation parentale, le cursus  universitaire et la carrière professionnelle nous forgent un tempérament et une attitude face au changement qui parfois se révèle difficile à modifier. C'est peut-être même dans la "nature humaine" que de rechigner à quitter une position que l'on considère comme confortable. C'est une démarche volontaire et non automatique que d'accepter que les bases et les paradigmes sur lesquels toute notre réflexion s'appuie soient parfois à remettre en cause. Et pourtant, de nombreuses découvertes, de grands actes politiques et sociaux et de grandes victoires ont été obtenus par ceux qui avait réussi, au prix d'efforts considérables, contre leur intérêt et parfois au péril même de leur vie, à regarder avec un oeil nouveau ou à penser au travers d'un prisme original, un problème ou un concept ancien. Et c'est grâce à ce changement d'attitude que l'issue a été trouvée (système Galiléen, révolution industrielle, fin de l'apartheid ...etc...). Ce n'est pas émettre un jugement de valeur que de dire qu'aujourd'hui rares sont ceux, parmi nos dirigeants, qui ont cette capacité salutaire de la remise en cause. C'est un fait. On l'a vu récemment lors des négociations au sommet de Copenhague où les puissants sont restés assis sur des positions qu'ils occupent depuis plus de 50 ans. Mais petit à petit, espérons que cette cinétique sera suffisante, que certains hommes politiques et hommes d'affaires prennent conscience de l'enjeu et du fait que la politique toute autoroutière est une politique qui a fait son temps et qui n'est plus en adéquation avec les défis d'aujourd'hui et de demain

 

L'exemple d'Alain Juppé est éclairant à ce sujet. Son exemple est à suivre car pour relever le défi climatique qui est devant nous, nous aurons besoin de tous ces changements d'opinion. Espérons que d'autres, notamment au nord de la Loire, seront touchés par la grâce et prendront de bonne résolution pour cette année qui commence...